15h et 17h

La Flemme 


Conception / Ecriture Sarah Pellerin-Ott

Interprétation  Lara Gouix, Laura Dufour

Création sonore Matthieu Delaunay

Avec le soutien de Au Bout Du Plongeoir (35) Les Bazis (09) Le Pad - La cabine/Nathalie Béasse (49) Médiathèque La Bulle (Mazé 49) Honolulu (44) Pad-Loba (49) Le Chai (49) CNDC d’Angers - prêt de studio (49), L’Ebauche, Aire de Création Artistique (72)


La Flemme est une danse imaginée comme un seul et long mouvement à l’image d’une poussée végétale, dans laquelle la lenteur serait le point de rencontre possible entre l'immobilité apparente et la motilité permanente. Une harmonie tissée pour trois danseuses, dans une architecture mobile et sensible, faite de micro-décalages, de branches qui se débranchent et de ramifications. Nous tenterons de faire apparaître les reflets simultanés du paysage du dedans et celui du dehors et d’y émettre l’hypothèse d’une ressemblance. Rapprocher, par l’expérience physique et sonore, le corps humain du corps végétal. Prendre goût à végéter.

crédit photo : Sara Pellerin-Ott

Parcours

Sarah Pellerin-Ott se forme au Conservatoire d’Angers, au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers et au Centre de Développement Chorégraphique de Toulouse. Elle débute son parcours d’interprète auprès de Sylvie Pabiot (Rezo, Rumeurs, 1+1) et Michel Tallaron (Murale). Entre 2006 et 2012, elle intervient dans différentes structures françaises à l'étranger, notamment en Cisjordanie, en Asie Centrale et dans le Caucase, pour transmettre l’expérience de la danse contemporaine et intervient encore régulièrement auprès du Réseau Education Prioritaire de la ville d’Angers. 

En tant qu’auteure, elle publie, depuis 2009, ses textes dans différentes revues (Carnet d’une jeune danseuse en Palestine dans la revue Triages, De rien dans la revue Contre-allées, Des eaux dans la revue Rumeurs) et participe à des performances poétiques (Le Cabaret Poétique au Périscope à Lyon, Espace Pandora à Vénissieux). Elle crée Marches en 2010 en collaboration avec les musiciens Antoine Mermet, Guillaume Chosson, Lucas Hercberg, Sébastien Blanchet et Camille Durieux, pièce sonore dans laquelle texte lu et musique improvisée cohabitent pour interpréter la narration d’une marche citadine. Reliant sa pratique de l’écriture à celle du mouvement, elle crée Fertiles 

fantaisies pour deux danseurs et un violoncelliste en 

2013, à l'occasion de la semaine de la francophonie dans le Caucase, avec le soutien de l’Institut Français de Géorgie et l’Ambassade de France d’Arménie. En 2015, elle amorce le projet au long cours La Flemme, dans lequel elle aborde une réflexion sur le temps, la paresse, l’ennui et la productivité.Sarah fait partie du collectif EDA aux côtés de Jonas Chéreau et de Maude Albertier. Ensemble, ils créent TROIS en 2015, une pièce qui s’adapte aux lieux dans laquelle elle est présentée et qui questionne le rapport au contexte. Puis Nos futurs, une pièce pour plateau, qui interroge la notion de groupe, dont la création a eu lieu au théâtre Le Quai à Angers en janvier 2018. Prochainement, ils créeront la pièce pour enfants, Adulte, dont la première se fera au centre culturel 
L’Hermine à Sarzeau, en janvier 2022 

Depuis 2017, elle interprète Loin, une pièce pour grande profondeur de champs jouée dans l’espace public, avec la Débordante Compagnie et collabore depuis 2018 avec le créateur sonore Matthieu Delaunay (Cie Atelier de papier) pour le projet 180°, ethnologie sonore du milieu de l’élevage. En 2020, elle reprend le rôle du spectacle très jeune public Petites Traces de la Cie Nomorpa. Aussi, depuis 2016, Sarah est étudiante en Body-Mind Centering®, pratique somatique qui étudie le corps en mouvement par l’expérience.

16h

32 mars


Cie des crocs dans les yeux

Chorégraphe et interprète Aurore Allo

Regards extérieurs Lolita Morales, Elise Moreau, Laurent Delom

Mixage et arrangementmusical David Amar

Soutiens Collectif des possibles, Container, Playground, La Fabrique de la danse, L'Entre-pont, Manufacture d'Aurillac, La clé du Quai, Cie Trans. 



32 MARS est le récit dansé d’une nuit où l’on tenta de se mettre debout.

32 MARS est ce qui s’exprime en résonance à ces désirs individuels de se soulever, la force collective qui en découle. Ainsi que la difficulté. C’est le chemin que l’on peut parcourir, physiquement et émotionnellement, quand on essaie de reprendre du pouvoir.

32 Mars est une volonté de faire voyager, pour rester très près de soi-même. De toucher délicatement un autre espace-temps, afin de mieux se connecter à notre vie commune. C’est lutter, se heurter, explorer, peut-être trouver une voie, un équilibre, précaire, dans ce déséquilibre irrésistible.

Les humains sont faits de liens. 32 Mars est le challenge de les faire revivre seule sur scène. Refaire vivre en soi différentes figures rencontrées, et (re)toucher l’essence de l’Histoire partagée. Entremêlant danse, acrobatie et voix, c’est un moment de solitude partagée, entre désespoir et passibilité.

crédit photo : Frédéric Pasquini


Parcours

Aurore Allo est est née à Paris en 1991. Elle étudie d’abord au CRR de Paris, puis au Conservatoire Royal d’Anvers en Belgique où elle obtiendra un Professional Bachelor of Arts in Contemporary Dance. Elle s’intéresse par la suite à l’acrobatie en se formant avec Ell Circo dell Fuego et Les Arts Chinois du Spectacle. Elle démarre très vite son parcours de créatrice avec la création du collectif Tastous en 2015, un projet collaboratif entre danseurs et musiciens en Belgique. En 2019, elle crée La Compagnie Des Crocs Dans Les Yeux, notamment pour porter sa nouvelle création, 32 Mars. En tant qu’interprète, elle rejoint en 2015 la Compagnie Triodo avec qui elle se produira en Suisse et en Belgique. Elle développe ensuite son intérêt pour l’espace public et rejoint la compagnie Ex-Nihilo avec qui elle participe à une création arabo - méditéranéenne, Shapers, qui expérimente les enjeux de la danse en espace public dans différents pays. L’art en Espace public est un aspect très important dans son travail, souhaitant ouvrir la danse à un large public, jouer sur un terrain commun entre lui et le danseur, 


ainsi que montrer la poésie et les possibilités diverses de ses espaces fonctionnels ou symboliques. En Novembre 2017 elle rejoint la compagnie Trans de Laurence Marthouret avec qui elle se produit, depuis, en région Paca. Elle aime mélanger les univers, notamment la danse, la cirque, et la musique, à travers différentes collaborations. Elle rejoint dans ce sens en 2019 Femmes de crobatie, projet de recherche autour de l’acro - danse. Elle évolue également avec Odos Production, dont les films ont reçus de nombreuses nominations et prix. 

Participant à des projets avec des personnes âgées, des prisonniers, des jeunes, ou travaillant comme animatrice auprès de public handicapées, elle s’intéresse également à développer la danse et l’acrobatie comme un outil de partage, de développement de solidarités, d’ouverture et de rencontres. 


Site :

https://www.ciedescrocsdanslesyeux.com

18h

J'entre au bois


Conception, performance Céline Dauvergne 


Lecture incarnée

Une femme. Un pupitre. Des textes imprimés sur des feuilles blanches. Une présence. Une voix. Des mots. Des mouvements. Un harmonica. De l’herbe. Des arbres et des spectateurs qui délimitent un cercle.

Et ça parle d’une femme qui court à perdre haleine dans un bois et se demande ce que ça produit concrètement pour elle d’être en relation à des non humains. Un cheminement plein de décalage et d’humour au cours duquel elle n’hésite pas à marcher dans le noir pour entendre les voix.

 

A partir d’un recueil de fragments poétiques, Céline Dauvergne redonne voix et corps à la parole en lisant des extraits de J’entre aux bois.

Parfois syncopés, elliptiques ou bégayés, les mots et le corps de la performeuse posent une atmosphère et mettent en scène des personnages, traduisent une multiplicité de sensations corporelles en les encrant dans le réel. Les mots choisis sont concrets, signifiants et polysémiques pour permettre au lecteur d’éveiller son imaginaire sensoriel.

Une polyphonie où seul le corps de la performeuse porte la fiction.

crédit photo : Pascal Sorel


Parcours

Céline Dauvergne prend part à la compagnie L’éclaboussée dès sa création. Sa rencontre avec Laurence Louppe l’amène à s’intéresser à la postmodernité en danse et tout particulièrement à la partition chorégraphique. Son parcours est nourri de l’enseignement de Dominique Dupuy, Deborah Hay, Simone Forti et Anna Halprin – elle part en Californie s’initier à ses outils de création de partitions. Ce qui l’intéresse c’est de tirer parti des circonstances plutôt que modéliser. Son travail laisse donc une large place à la prise en compte de la situation présente. Portée par sa rencontre avec la pensée de Roland Barthes et tout particulièrement la notion d’idiorrythmie, Céline Dauvergne se questionne sur l’organisation collective. Elle participe à plusieurs groupes de recherche artistique et collabore avec des artistes tels que Stéphanie Moitrel, Stéphanie Auberville, Anne-Catherine Nicoladzé, Richard Sandra, Virginie Thomas et Mathias Poisson. Depuis quelque temps elle s’intéresse à l’idiotie et à la relation du corps au langage. Actuellement elle se forme en Body-Mind-Centering. Elle assiste différents chorégraphes et metteurs en scène. Elle aime écrire parfois sous forme d’articles (Sklunk et Mouvement). Elle travaille souvent avec des groupes d’amateurs.



A partir de 19h 

Table Ronde

Echange avec les artistes et le public de L’Assemblage 


Suivi du repas : Pique-nique ou restauration sur place avec SuzyCook

Buvette sur place